Mêches folles des bambous
sages stries des théiers
colline après colline
Uniformes roses
elles s’inclinent devant le train
balai à la main
Mêches folles des bambous
sages stries des théiers
colline après colline
Uniformes roses
elles s’inclinent devant le train
balai à la main
Sur le lac Aishi
glisse un faux bateau pirate
même là, la beauté
Fuji blanc, parfait
un nuage te manquait
qui bientôt, s’élève
Quand il apparaît
c’est toujours la première fois
Ô blanc Fuji San !
Les images d’un certain Japron traditionnel invitent irrésistiblement le voyageur à l’art du haïku. Dix-sept syllabes suffisent à tisser d’un seul vers sur lequel passent les quelques perles de deux ou trois sensations où se résume l’univers. Cela fait de la matière d’une illumination très convenable et dont n’importe quel esprit puisse se satisfaire.
Tokyo n’en finit pas
au long soupir du train
soudain, la montagne
Déjeuner déballé
boules de riz, nori
dans le train l’air du large
Kimonos précieux
sur les trottoirs de Ginza
la soie se souvient
L’enfant à genoux
sur la scène du kabuki
immobile et blanc