Fraîcheur du matin
vifs, jaunes, d’un arbre à l’autre
le chant des loriots
Aux pois de senteur
les papillons enivrés
ajoutent des ailes
Fraîcheur du matin
vifs, jaunes, d’un arbre à l’autre
le chant des loriots
Aux pois de senteur
les papillons enivrés
ajoutent des ailes
Septembre – dans les bambous
les pigeons essayent encore
de construire leur nid
L’aster a éclos
et je reconnais ce mauve
depuis vingt années
Jardin délaissé
il mûrit pour les oiseaux
le raisin patient
Au pied du bouleau
ce tapis de feuilles jaunes
quand est-il tombé ?
Les oiseaux se taisent
sur le jardin assoiffé
seul le pigeon veille
La maison sent le bois chaud
et mes souvenirs
Tombent en poussière
Cisailles à la main
face au jardin ensauvagé
par où commencer ?
La bulle de mes rêves
sous la piqûre d’un moustique
éclate
Dans le lourd silence
des après-midi d’été
le temps qu’il me reste
Par-delà la haie
Les derniers feux du couchant
Sur les blés coupés
Dans l’ombre du soir
Une alouette chante encore
Le passé, si loin