Sous la pluie d’orage
l’odeur de l’eau nous revient
comme un souvenir
Lendemain d’orage
les hortensias reverdissent
avec insolence
Sous la pluie d’orage
l’odeur de l’eau nous revient
comme un souvenir
Lendemain d’orage
les hortensias reverdissent
avec insolence
Sans passer le seuil
nous écriant tour à tour
Qu’il fait chaud dehors !
L’été fut si long
que j’ai fini par apprendre
à tuer les mouches
Silence de mort
sur la plaine incandescente
après les moissons
Entre les bambous
nous ouvrons à la cisaille
un nouveau chemin
Sur la pierre brûlante
seule la gorge du lézard
à peine palpite
Derrière le volet
elle dort cette année encore
la chauve souris
Fraîcheur du matin
vifs, jaunes, d’un arbre à l’autre
le chant des loriots
Aux pois de senteur
les papillons enivrés
ajoutent des ailes
Septembre – dans les bambous
les pigeons essayent encore
de construire leur nid
L’aster a éclos
et je reconnais ce mauve
depuis vingt années
Jardin délaissé
il mûrit pour les oiseaux
le raisin patient