Les haïkus et les poèmes que j’ai conçus pendant ma maladie ne sont pas le résultat d’une  recherche destinée à tromper mon ennui non plus que le résultat de l’oisiveté, non. Mon coeur, libéré de la pression de la vie réelle, revenu à sa liberté originelle, a pris la forme de ces images irisées lorsqu’il a pu jouir d’une marge palpable, autant d’images venues du ciel, inspirées par les nuages, dans une intense plénitude. j’était déjà heureux de ressentir l’inspiration, mais quand j’ai pu décortiquer en tout sens cette soif de création avant de faire halte au seuil d’un haiku ou d’un poème où me conduisait l’agencement des mots, j’ai connu le bonheur. 

Choses dont je me souviens, chapitre 5.

Sosêki Natsume

Sosêki

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