Elle nous a surpris
cette explosion de poussière
au vol des perdrix
Juste un peu de jaune
dans la chevelure du saule
vent de fin d’été
Elle nous a surpris
cette explosion de poussière
au vol des perdrix
Juste un peu de jaune
dans la chevelure du saule
vent de fin d’été
Sous la pluie d’orage
l’odeur de l’eau nous revient
comme un souvenir
Lendemain d’orage
les hortensias reverdissent
avec insolence
Silence de mort sur la plaine incandescente après la moisson De nos quatre mains nous avons roulé la pierre au centre du monde Dans le lourd silence des après-midi d'été le temps qu'il me reste ÉTÉ
Traversée de vent
ennivrée de sa douceur
emplie de son chant
De ces jours si longs
de ces nuits si chaudes
je ne veux rien retenir
Pages d’un livre neuf
un peu de terre du jardin
sous mes ongles
Au bord de la route
compte-t-il les camions
ce grand héron gris ?
Hérissées – les chaumes
des corbeaux dansent un Van Gogh
Le héron attend
Forteresses de paille
Vous qui régnez sur la plaine
craignez vous la foudre ?
Au ciel tourmenté
elle ajoute un arc en ciel
l’averse argentée
Les mains sur les yeux
le voleur griffé par la pluie
s’emplir de tonner
À perte de vue
frissons blonds dans l’orge vert –
Mais trois coquelicots