À mi chemin de cet étrange été, le monde retient son souffle, l’horizon a comme rétréci. Nous avons pris goût aux silences, aux refuges. Nos sorties sont prudentes, nos rêves d’ailleurs sont émoussés, nos échappées devenues intérieures. Plus que jamais le jardin est un monde, la ville elle même un labyrinthe que nous arpentons à pas prudents. Nous y croisant entre vivants, nos regards sont de connivence : nous sommes encore ici, nous n’irons pas plus loin.