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L’été suspendu

À mi chemin de cet étrange été, le monde retient son souffle, l’horizon a comme rétréci. Nous avons pris goût aux silences, aux refuges. Nos sorties sont prudentes, nos rêves d’ailleurs sont émoussés, nos échappées devenues intérieures. Plus que jamais le jardin est un monde, la ville elle même un labyrinthe que nous arpentons à pas prudents. Nous y croisant entre vivants, nos regards sont de connivence : nous sommes encore ici, nous n’irons pas plus loin.

Derniers Haïkus

De nos quatre mains

nous avons roulé la pierre

au centre du monde

Silence de mort

sur la plaine incandescente

après la moisson

Dans le lourd silence

des après-midi d’été

le temps qu’il me reste

Moments peints

Orientation

Un petit tour

au jardin ?