Elle nous a surpris
cette explosion de poussière
au vol des perdrix
Juste un peu de jaune
dans la chevelure du saule
vent de fin d’été
Elle nous a surpris
cette explosion de poussière
au vol des perdrix
Juste un peu de jaune
dans la chevelure du saule
vent de fin d’été
Les bambous s’égouttent
sous le ciel semé d’étoiles
fraicheur retrouvée
Dans la nuit d’août
pas un chant, pas même un cri
seuls les arbres rêvent
Filant à mes pieds
l’ombre pâle au pas furtif
était-ce un renard ?
Sous la pluie d’orage
l’odeur de l’eau nous revient
comme un souvenir
Lendemain d’orage
les hortensias reverdissent
avec insolence
Sans passer le seuil
nous écriant tour à tour
Qu’il fait chaud dehors !
L’été fut si long
que j’ai fini par apprendre
à tuer les mouches
Silence de mort
sur la plaine incandescente
après les moissons
Entre les bambous
nous ouvrons à la cisaille
un nouveau chemin
Sur la pierre brûlante
seule la gorge du lézard
à peine palpite
Derrière le volet
elle dort cette année encore
la chauve souris