Au vent de Tokyo
Frissonne le jeune érable –
Je viens de si loin !
La vieille courbée
du bout de sa pince extirpe
les feuilles une à une
Au vent de Tokyo
Frissonne le jeune érable –
Je viens de si loin !
La vieille courbée
du bout de sa pince extirpe
les feuilles une à une
Oubliées les fleurs
feuilles tendres du cerisier –
Il n’est pas trop tard !
Corbeaux du matin
balais de riz sur l’asphalte
le quartier s’éveille
Ici l’oeil travaille dur, et sans arrêt. Il ne reste plus rien pour la cervelle .Tout ce qui relève du domaine graphique, le Japonais pourront le faire à merveille. Mais ils ne pourront pas vous l’expliquer.
La nuit est profonde
à l’aplomb d’Ulan Bator
On y cherche en vain
À l’aéroport
Les rugueuses voix chinoises
se font fine soie
Du feu qui crépite
dans la haute haie de frênes
l’écho répété
Les tiges de bambous
explosent en raffale
– feu d’automne
Entre les orties
le bras tendu j’ai saisi
à deux doigts, la noix
La fumée s’élève
encore trois hirondelles
dans le bleu du soir
Sous le vent du nord
au matin après la pluie
tout danse, étincelle