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Junichirô Tanizaki
Lorsque j'écoute le bruit, pareil à un cri d'insecte loitain, ce sifflement qui vrille l'oreille, qu'émet le bol de bouilon posé devant moi, et que je savoure à l'avance en secret le parfun du breuvage, chaque fois je me sens entraîné dans le domaine de l'extase. Les...
Paris (7)
Merle valeureux ton chant s'étiole et s'épuise mais le jour se lève Matin dans la cour voix cassée de la pie seule au monde La pluie a cessé de la nuit plus noire encore monte un froid regret PARIS
Bashô
Les jours et les mois s’égrènent, passants fugaces. Les années qui surviennent et s’en vont voyagent elles aussi. Notre vie même est un voyage, quant à ceux qui la passent à naviguer, ou ceux dont les cheveux blanchissent à mener leur attelage, la route n’est-elle pas leur véritable demeure?
(Bashô – Le chemin étroit vers les contrées du Nord.)
Paris (6)
Les yeux noyés d’ombre
enveloppée par la nuit
Regardant sans voir
Entre les rideaux
filtre un trait de lueur pâle
rien de plus – jamais
Le reflet de la lune
et six cygnes endormis
sur l’eau noire dérivent.
Paris (5)
Derrière le pigeon
courent les petits garçons
son envol, leurs cris
Paris (4)
La ville, la nuit
la couleur de son ciel
nul ne peut la nommer
Autour de ma lampe
la grosse mouche ne vole plus
il est donc si tard ?
J’ai éteint la lampe
pour mieux écouter la pluie
elle cesse aussitôt