Rousseur des chênes
la splendeur de la lisière
laisse sans voix
Par-dessus les arbres
le soleil toujours plus lent
–
matin d’automne
Nuit d’automne
il m’a fait sursauter
ce dernier moustique
Rousseur des chênes
la splendeur de la lisière
laisse sans voix
Par-dessus les arbres
le soleil toujours plus lent
–
matin d’automne
Nuit d’automne
il m’a fait sursauter
ce dernier moustique
Premier jour d’automne
il vient d’arriver le temps
des dernières fois
Dans le sous-bois
sous chacun de mes pas
la couleur
Silence de mort sur la plaine incandescente après la moisson De nos quatre mains nous avons roulé la pierre au centre du monde Dans le lourd silence des après-midi d'été le temps qu'il me reste ÉTÉ
Traversée de vent
ennivrée de sa douceur
emplie de son chant
De ces jours si longs
de ces nuits si chaudes
je ne veux rien retenir
Pages d’un livre neuf
un peu de terre du jardin
sous mes ongles
Au bord de la route
compte-t-il les camions
ce grand héron gris ?
Hérissées – les chaumes
des corbeaux dansent un Van Gogh
Le héron attend
Forteresses de paille
Vous qui régnez sur la plaine
craignez vous la foudre ?