La ville, la nuit
la couleur de son ciel
nul ne peut la nommer
Autour de ma lampe
la grosse mouche ne vole plus
il est donc si tard ?
J’ai éteint la lampe
pour mieux écouter la pluie
elle cesse aussitôt
La ville, la nuit
la couleur de son ciel
nul ne peut la nommer
Autour de ma lampe
la grosse mouche ne vole plus
il est donc si tard ?
J’ai éteint la lampe
pour mieux écouter la pluie
elle cesse aussitôt
Des ténèbres montent
à l’assaut du clair de lune
les chants de la nuit
Mille cris mêlés
stridents appels de la nuit
la terre parle au ciel
Chant de la dernière grenouille
quelques notes encore
puis se tait – le jour
Du fond de mon lit
la forêt cendrée de lune
en rêve évéillée
Les fourmis manioc
en file charrient des fougères
– forêt vagabonde
L’éclat de la lune
fait plisser les yeux du chat
je ferme les miens
Pas sur le gravier
sous le ciel jonché d’étoiles
un oiseau de nuit
Fraîcheur de la nuit
à cette dernière cigarette
j’ai su résister
Calme infini
seul le chant d’un grillon triste
dans la nuit du 15 août