Nicolas Bouvier
Ici l’oeil travaille dur, et sans arrêt. Il ne reste plus rien pour la cervelle .Tout ce qui relève du domaine graphique, le Japonais pourront le faire à merveille. Mais ils ne pourront pas vous l’expliquer.
Ici l’oeil travaille dur, et sans arrêt. Il ne reste plus rien pour la cervelle .Tout ce qui relève du domaine graphique, le Japonais pourront le faire à merveille. Mais ils ne pourront pas vous l’expliquer.
La nuit est profonde
à l’aplomb d’Ulan Bator
On y cherche en vain
À l’aéroport
Les rugueuses voix chinoises
se font fine soie
Peindre sur le motif, sur une toile de petite dimension, puis photographier la toile in situ dès son achèvement, devant le paysage qu’elle représente et qu’elle cache. Ces photographies de peintures in situ deviennent alors des « moments peints » (…)
Du feu qui crépite
dans la haute haie de frênes
l’écho répété
Les tiges de bambous
explosent en raffale
– feu d’automne
Entre les orties
le bras tendu j’ai saisi
à deux doigts, la noix
La fumée s’élève
encore trois hirondelles
dans le bleu du soir
Sous le vent du nord
au matin après la pluie
tout danse, étincelle